Psychiatrie
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L'attention
Le mot « attention » vient du latin attentio, qui se traduit par « action de tendre son esprit vers ». Pour comprendre davantage ce concept, on peut aussi reprendre la définition du psychologue américain William James. Dans son ouvrage publié en 1890, The Principles of Psychology, il caractérise l’attention comme étant « la prise de possession par l’esprit sous une forme claire et vive d’un objet ou d’une suite de pensées parmi plusieurs ».
Pour Éric Sieroff, neuropsychologue, l’attention « permet à l’individu de diriger ses actions sur des objets spécifiques en des endroits sélectionnés, et de maintenir certaines informations ou certains objets à un haut niveau de traitement, dans la mémoire de travail, ou encore dans la conscience ». Peu importe l’angle sous lequel on analyse la question. Si l’on devait comparer ce concept à un objet quelconque, ce serait probablement à un faisceau de lumière : à un moment précis, il éclaire une surface et la met en valeur par rapport au reste de l’environnement.
En bref, l’attention est l’aptitude à se focaliser sur un sujet, une action ou une pensée concrète sur un temps donné. L’attention est un phénomène ponctuel. On ne peut se concentrer sur quelque chose que pendant une certaine durée. Au-delà, l’attention est attirée ailleurs.
L'attention
Le caractère transitoire de l’attention est une nécessité et non un défaut. En effet, la focalisation permanente sur un fait unique conduira rapidement à la surexploitation et la surcharge du circuit neuronal ; à l’instar d’un circuit électrique, cette surabondance engendrera sa destruction. Les mécanismes cérébraux qui assurent la gestion de l’attention s’appuient sur un réseau d’aires impliquant les deux hémisphères. Ce processus est géré par trois régions.
Le thalamus : avec le système réticulaire, il forme le système de vigilance. Celui-ci est impliqué dans le filtrage des informations et le mécanisme d’éveil. Les aires corticales postérieures : avec les zones occipitale, temporale et frontale, elles constituent le réseau postérieur. Celui-ci répond à la sélection des informations, ainsi qu’à l’orientation machinale de l’attention. Les zones préfrontales : elles engendrent le réseau antérieur et assurent la gestion de la modification délibérée de l’attention, son orientation, l’attention partagée ainsi que le tri des informations pertinentes.