Psychiatrie
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Saint-Etienne
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Thérapie cognitive
La thérapie cognitive a émergé au cours de ce que l’on a appelé « la révolution cognitive », et a progressé jusqu’à devenir aujourd’hui l’un des traitements les plus employés.
On ne peut nier les liens qui existent entre la thérapie comportementale, que nous avons déjà abordée, et la thérapie cognitive. Elles fonctionnent d’ailleurs souvent de pair. Cependant, certains facteurs les distinguent. La thérapie comportementale se focalise sur le comportement appris d’un individu. Elle a pour objectif de désapprendre les comportements problématiques. En revanche, la thérapie cognitive se concentre sur les croyances d’un individu au sujet de lui-même, du monde et du futur.
Ainsi, les causes des pathologies, et donc les cibles des interventions thérapeutiques, sont les pensées ou les cognitions inadaptées, le plus souvent très enracinées, et fonctionnant de manière automatique. Mais avant de définir concrètement cette thérapie, revenons brièvement sur les circonstances qui ont permis son avènement.
Historique
La théorie cognitive est fondée sur des traditions intellectuelles qui remontent aux philosophes stoïciens. Ces derniers affirmaient que ce qui nous dérange, ce ne sont pas les choses en elles-mêmes, mais plutôt les jugements que nous portons sur ces choses. La psychothérapie cognitive contemporaine se base donc sur le concept de constructivisme psychologique. Ce concept avance que les individus développent des systèmes de signification personnels, afin d’organiser leurs interactions avec le monde. Ces systèmes s’avèrent relatifs, et se construisent sur des connaissances personnelles et culturelles qui peuvent n’entretenir aucun lien avec la réalité objective. En outre, le développement de cette forme particulière de thérapie tient à deux sources principales : le succès et les limites du comportementalisme, et le rapport à l’ordinateur, métaphore du traitement d’informations par l’humain. Dans les années soixante, le comportementalisme pur convient de moins en moins aux thérapeutes qui considèrent que, malgré l’efficacité du conditionnement classique et opérant, celui-ci ne s’avère pas satisfaisant pour expliquer la condition humaine.